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Quand ? Pourquoi ? Comment ?

Faire une Psychothérapie

  • Quand ?

 

La décision de faire une psychothérapie intervient généralement lors d'une prise de conscience personnelle de quelque chose qui nous empêche d'avancer ou qui nous fait souffrir, d'un ras le bol qui devient insupportable, ou d'un évènement en particulier qui va jouer le rôle de déclic ou de révélateur.

"Je tombe toujours sur des hommes violents", "je me braque et me renferme pour un rien", "je suis très timide et n'arrive pas à faire de nouvelles rencontres", "je doute en permanence de tout et n'arrive pas à prendre de décision", "je suis souvent angoissé sans savoir pourquoi", les exemples sont nombreux et seuls quelques uns sont donnés ici.

Nous répétons sans cesse certains de nos schémas de vie, ce phénomène de répétition nous bloque, en prendre conscience est souvent le point de départ de toute thérapie. Ce mécanisme nous dépasse, nous reproduisons des scénarios bien précis pour des raisons inconscientes qui nous échappent.

C'est aussi prendre conscience que nous avons la possibilité de changer, de sortir de cette répétition qui bloque notre épanouissement et notre bien-être, que cela dépend essentiellement de nous, que cela est possible.

 

Nous aurions parfois tendance à dire que c'est la faute des autres, du système, de la société plutôt que de reconnaître sa part de responsabilité. Nous devons sortir du rôle de victime dans lequel nous pourrions nous enfermer, décider de changer, de se reprendre en main en (re)devenant acteur de sa vie.

Il est impossible de changer les autres et il est très difficile que les autres nous changent, le seul moyen est de se prendre en main et de se changer soi même en changeant son rapport à soi.

 

 

  • Pourquoi ?

 

Même lorsque nous sommes malheureux, insatisfaits, il nous semble parfois plus simple de continuer sans rien changer. Car changer, bousculer nos vies, c'est se confronter à l'inconnu, et cet inconnu peut en effrayer un grand nombre d'entre nous. Pour nous protéger, nous mettons parfois en place des stratégies inconscientes qui nous enferment dans des schémas qui peuvent nous procurer un certain confort, même si nous sommes en souffrance. Faire une thérapie c'est prendre le risque de casser ses schémas et remettre en question un certain nombre de "certitudes" fondées pour la plupart sur des croyances qui peuvent être erronées.

Nous redoutons de changer, de découvrir une autre personne en nous, mais celui que nous allons découvrir ce sera nous.

 

Cette prise de conscience va entraîner des renoncements à certains idéaux que nous nous étions imposés, des systèmes dans lesquelles nous nous sommes enfermés. Tout cela nous l'avons mis en place pour tenter de limiter notre souffrance, mais en faisant cela c'est notre liberté à nous épanouir que nous limitons.

Devenir soi, c'est bousculer un certain nombre de ses schémas de fonctionnement, l'image que nos parents attendent de nous, de ce que les autres attendent de nous ou de ce que nous pensons qu'ils attendent de nous. Ce sera souvent "pour être aimé, je dois être comme ceci ou comme cela", mais cela nous éloigne souvent de notre véritable soi et peut provoquer de la souffrance.

 

Certaines choses vont changer, nous serons mieux "armés" pour affronter la vie, mais nous devons aussi admettre que d'autres choses ne pourront pas changer.

Le travail thérapeutique nous enrichit et nous permet aussi de mieux connaître nos limites, de prendre conscience que certaines choses sont immuables et les rendre ainsi acceptables, les accueillir avec bienveillance, voire avec amour. Nous devenons plus grands mais pas tout-puissant, notre horizon va s'élargir, notre palette de possibilités s'agrandir mais pas devenir infinie.

 

 

  • Comment ?

 

Certains pensent que le travail consiste à venir au cabinet, puis se contentent de déléguer au thérapeute. Mais tout travail thérapeutique comme son nom l'indique est un travail, un travail qui s'effectue à deux certes, mais qui implique tout de même un engagement. Le psy n'est ni notre parent, ni notre maître, mais simplement un être humain qui nous offre son aide pour essayer de progresser.

 

Vivre sa thérapie c'est aussi oser être attentif aux limites du psy, vous trouvez que vous n'avancez pas ou plus, que les séances ne vous apportent rien. Parlez-en avec votre thérapeute, le cabinet est un lieu de liberté où tout peut être dit et où tout est entendu.

Trouver cette liberté, c'est acquérir une certaine autonomie qui va nous permettre de l'être dans la vie.

 

Parfois l'acquisition de cette autonomie, de cette liberté vous poussera à aller vers d'autres voies, à chercher un autre psy ou une autre méthode thérapeutique. Passer d'une psychanalyse à une thérapie corporelle, ou à de l'hypnose, mais attention, il ne s'agit pas de tomber dans le zapping thérapeutique en changeant sans cesse. Changer sans cesse c'est au final ne pas s'engager, et fuir certaines choses que l'on ne veut pas voir émerger

 

 

Se débarrasser de ses traumatismes, gagner en confiance, transcender ses peurs, son chagrin, être plus heureux, trouver un équilibre, mieux se connaître, tout cela ne peut se faire du jour au lendemain. Ce qui importe c'est de trouver le chemin qui nous y amène et d'avancer pas à pas.

Il va sans dire que personne d'autre que soi-même ne peut emprunter ce chemin et que, s'il n'est pas toujours facile d'avancer, s'il est quelque fois douloureux de progresser, rien n'est moins intéressant que de le parcourir car il conditionne notre capacité au bonheur.

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